La marée est descendue, c’est le bon moment pour emprunter le sentier qui remonte le Courant de Mimizan. On peut aussi marcher côté sable pour faire quelques mètres au plus près de l’eau, tandis qu’à l’horizon on aperçoit régulièrement des aigrettes, bien présentes en automne et hiver et reconnaissables à leurs pattes élancées, leurs plumes blanches et leurs becs longs et fins. Autour de nous, l’atmosphère est calme, on observe avec apaisement la végétation qui revêt ses nuances d’automne et prend des teintes ocre.
Un peu plus loin, un pont enjambe le Courant : il permet de relier les parties nord et sud de la cité balnéaire. On le traverse en prenant un instant pour profiter de la vue sur le courant : en fin de journée, le coucher de soleil vous fait face et embrase le ciel. On remonte ensuite en direction de l’océan en suivant le sentier qui s’arrondit. Sur la droite, un nouveau paysage, un écosystème rare et précieux : on longe le pré salé niché au coeur du méandre. Cette zone s’est formée sous l’influence des marées qui remontent en partie le courant. Jonc maritime et aster plongent ici leurs racines dans le sable et oscillent au rythme de l’eau qui va et vient. Encore une poignée de mètres et l’on distingue désormais parfaitement l’océan et ses vagues coiffées d’une crête blanche dès lors que le vent souffle un peu. Entre senteurs végétales et maritimes, la promenade s’achève en mettant tous nos sens en éveil.
Le saviez-vous ? Dans les Landes, on appelle Courant, ces petits fleuves côtiers qui se jettent dans l’océan Atlantique et dont la partie aval suit le mouvement des marées.
